Hivers Québécois et suit de cuir

Hivers Québécois et suit de cuir

Sophie marchait le long du parc. Elle avait hâte de rentrer chez-elle après cette dure journée. C’était l’hiver. Un hiver québécois, Froid et sec. Le capuchon rabaissé jusqu’au millieu des yeux et le reste du visage emmitouflé dans son foulard, elle traverse péniblement la rue. Elle pouvait voir sa maison d’où elle était. Un bungalow typique de la banlieue, identique aux autres. Mais il avait un quelque chose de spécial, un je-ne-sais-quoi qui fait qu’on accroche sur la maison. Tout en continuant de marcher, elle pensait à l’augmentation que son patron lui avait donnée. Un grand geste venant de sa part. Elle pensait alors comment il allait être bon de se retrouver chez soi, avec les 3 enfants et son mari.

La lumière extérieure n’était pas allumée. Rien d’alarmant, un oublie sûrement. L’automobile était garée comme d’habitude. Il n’y avait pas de buée dans les fenêtres. Le souper n’était pas préparé. Peut-être que François lui avait fait la surprise d’un souper au restaurant. Le chien vint l’accueillir comme à l’habitude, la queue battante et les yeux remplis de joie. La plus jeune était chez une amie pour un travail, le plus vieux, jouait au hockey.

La maison était silencieuse. Sophie se dirigea alors vers la chambre à coucher, espérant trouver son conjoint. Peut-être dormait-il? Elle marcha sur les endroits stratégiques du plancher, ceux qui craquaient le moins. La porte était fermée. Elle tourna la poignée. La porte s’entrouvrît et elle chercha l’interrupteur du bout des doigts. Elle le trouva. La lumière s’alluma et quelques secondes passèrent avant que les yeux de Sophie ne s’accoutume à la lumière. Elle plissa un peu les yeux pour découvrir son beau François, menoté au lit. Une femme habillée de cuir à ses cotés. Sophie ferma la porte.